Pourquoi pardonner ? Et bien tout simplement parce que le pardon nous libère. Certes cela est facile à dire mais certaines choses paraissent impardonnables, mais dans l’absolu tout est pardonnable… Contrairement à la rancune ou à la vengeance qui nous font stagner dans un mal-être éternel, nous engluant dans un statut de victime, pardonner nous libère de ce fardeau et nous permet de nous sentir à nouveau bien intérieurement.
Réussir à pardonner, est un chemin, il y a des étapes à franchir pour réussir sa libération. Tout d’abord, pardonner ne signifie pas oublier. Au contraire, il faut se souvenir de l’offense pour pardonner.
Comment arriver au pardon ?
Prendre conscience que l’on a eu mal
Ce qui n’est pas toujours évident, car nous développons de multiples comportements d’évitement croyant que cela nous aidera, on oublie, on rationalise, on normalise, etc. Ce sont des systèmes de survie, mais à force de nier ces émotions, on en arrive à toutes les nier. Cela nous rattrape tôt ou tard, de différentes façons, car elles sont toujours là… enkystées à l’intérieur, ne demandant qu’à sortir. Le corps exprimera alors ce qui est enfoui par le biais de symptômes, de troubles ou de maladies.
Surtout pas se blâmer
En se disant que l’on aurait pu éviter ou améliorer les choses en faisant ceci ou cela…nous nous blessons injustement. La réalité est que si nous avions pu, ou su, faire autrement, nous l’aurions fait. Il faut impérativement éviter de rester dans cette phase, car cela nourrit des comportements autodestructeurs, anéantissant toute confiance en soi, toute estime de soi et donc l’amour que l’on se porte à soi-même.
Sortir du rôle de victime
C’est l’étape la plus difficile du chemin de la liberté, car cela peut être douloureux. « Comment a-t-on pu me faire une chose pareille ? » est le mantra privilégié de l’éternelle victime. Le problème est que nous nous déresponsabilisons complètement avec de tels propos, sans nous en rendre compte nous oublions que nous pouvons être les maîtres de nous-mêmes. Avec cette attitude, nous laissons à l’autre le pouvoir et nous, nous ne sommes rien. Aucun pardon, aucune libération ne peut avoir lieu si cette étape n’est pas franchie. On peut avoir besoin de soutien, d’être accompagnés et/ou d’outils.
Exprimer sa colère
Cette énergie de colère est un moteur de transformation, et une étape charnière vers la libération. Réussir à l’exprimer est une chose, mais ce qui est vraiment transformateur c’est de se rendre compte que cette colère n’existerait pas si nous n’avions pas au fond de nous une déception liée à un amour si profond de la vie et de l’autre. Finalement nous réalisons que nous sommes capables d’aimer inconditionnellement, et c’est cette même force qui nous permet d’avancer dans le pardon.
Un processus que l’on fait pour soi
Se confronter à l’autre n’est pas une finalité, ni une nécessité, aussi parfois cela est impossible. Puisque le pardon est un processus que l’on fait pour soi, la confrontation avec les personnes concernées n’est pas une obligation. Dans certains cas toutefois cela peut être utile, surtout lorsque toute communication est coupée entre deux personnes qui se côtoient, ou vivent ensemble, au quotidien.
Le pardon, vécu ainsi, dans l’intimité du cœur, est un acte de liberté intérieure hors norme et hors dogme. Il est la marque d’une certaine force qui atteint autant ceux qui le donnent que ceux qui le reçoivent.
La lettre de pardon, la lettre qui libère
Il s’agit d’écrire une lettre à la personne qui vous a blessé.
- Commencez par expliquer ce qu’il s’est passé, avec le plus d’objectivité possible.
- Puis parlez de ce que vous avez ressenti, pourquoi vous avez ressenti cela.
- Exprimez vos émotions, pleurez si vous en avez besoin, mais ne restez pas dans cet état, exprimez maintenant votre colère !
- Ensuite prenez de la hauteur et cherchez… demandez vous ce qui a bien pu pousser cette personne à faire ce qu’elle a fait, qu’est ce qui peut expliquer un tel comportement, quelles souffrances, quels manques, quelles situations, etc… ont pu la conduire à faire cela. Chercher ces choses là sont assez difficiles, car souvent on ne veut regarder et prendre en compte que sa propre souffrance. C’est le moment de lui parler de tout ça, dans votre lettre.
En général, cela provoque un déclic dans la partie la plus intime de notre être, nous comprenons que nous sommes capables de pardonner parce qu’au fond nous sommes capables d’aimer inconditionnellement.
Le but de cette lettre est de vous redonner du pouvoir sur votre propre existence, de ne plus vous constituer comme victime grâce à la compréhension.
Une fois finalisée, vous pouvez l’envoyer si cela vous semble possible, sinon détruisez la en la brûlant ou en la déchirant, vous pouvez aussi l’enterrer. Faites tout ceci en conscience, ressentez la libération que cela vous procure.
Les énergies de la Pleine Lune sont un bon moment pour rédiger cette lettre.
J’espère que ce modèle de lettre libératrice vous sera utile comme il l’a été pour moi à maintes reprises. Je sais que cela est difficile, surtout la première fois. Je vous conseille de commencer avec ce qui vous paraît plus facilement pardonnable et de progressivement en venir à ce qui vous a le plus blessé. Rien n’est impossible, vous êtes capable d’absolument tout !
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